dimanche 23 décembre 2007

Pure féconde


L'aube en une antre intérieure, le nocturne m'exposait;D'ici où là j'aurais aimé que nous nous perdions à aimer .Tes cheveux dans mon dos. Tes plaintes comme mon seul harmaguédon. Je me coucherais bien alors, sans fin. Dans le lit inondé de tes béances humides Comment puis-je te dire mon aimée, Je crois que je t'aime. Je sais, faut pas croire, seulement.

jeudi 20 décembre 2007

Cristal parfait


Sève et racine j'ai le désir confus d'un remuant courant vers ma fin.Il n'y avait donc rien à espérer mais que, simplement à savoir.Esprit terminal j'avais l'esprit dans une totalité inerte et néanmoins dessinée, Stade ultime du dépassement ?...je semblais bien renoncer mais avec une multitude de heurts.Je tournais mal en rond dans une auto exécution religieuse et je devenais bien le prolongement même d'une contemplative abstraction. La souffrance comme un rouage, j'allais peut être sombrer dans une théologie négative, celle de la complète léthargie. Pas même préparé au cortège final, je me détachais en sacralisant le sacré comme d'une déformation en espaces courbes vers un divin auto effondrement. C'est sur, ça allait mal et les apparences étaient sauves. Je devais bien dés lors atteindre mon ultime mais en fantomatique inclinaison.

samedi 1 décembre 2007

Ignorant


Dématérialisé au plus puissant de mon étonnement, la pluie s'écoulait comme au creux de ma logique. J'avançais alors au coeur droit dedans complètement en suspens. De ma représentation j'extirpais faiblement mes indécidables et revenais malgré tout à la ligne. Atomiquement vivant, je regardais les trajectoires s'effacer en douceur devant moi. Les étoiles comme des phénomènes heurtés je me complaisais dans une incroyable et dense incomplétude. Silence de plomb et prose maladive, j'essayais de dominer ma dépossession même. L'existence en frustration standardisée, j'ôtais un à un mes organes à coup de scie à chaîne. Je prenais de l'huile plein la gueule et mes carapaces disjonctaient sereinement dans un flou sanguin. Brutalement brutalisé je passais à coté de moi même en plein terrain vague. Mes émotions comme des pulsions j'agonisais vraiment. De béance en béance j'imaginais alors me greffer d'impatientes limites pour me consoler de l'oubli. Je pleurais dés lors amèrement, calfeutré dans ma blessure. Sans jeu de cache-cache le tourbillon dansait avec la réalité et mon oxygène se pointait comme une masse asphyxiée. L'évidence d'un ultime vertige comme unique point d'ancrage.

mercredi 3 octobre 2007

Vaincu


Le jour laissait place à la nuit comme un déploiement affleuré, j'entrais alors dans mes voix intérieures comme un intrus à moi même. Je devais divaguer, la conscience grande ouverte et en faisait bien malgré moi mon propre instrument de domination. Le silence avait ceci de divin qu'il était total et naturellement illimité. L'ombre portée tout autour de moi en survie agonisante, j'évitais soigneusement de tomber dans une périlleuse prose. Ma vie était désorganisée organiquement et je m'inversais dans mon propre rôle en bousculant mes consciences. Quelque chose d'une clé devait m'échapper définitivement et je louvoyais quelque part entre un noeud immatériel et une logique invisible, je tombais comme une pseudo réalité dans un encombrement de choses sporadiquement indéterminés. De ce qui restait de moi, j'en évitais l'exigence et restait spirituellement spontané. Regardant ce soleil quelque part entre un temps et un autre, ma béance n'habitait en un monde limité et dans une expérience aux limites du perpétuel. Le désespoir comme une absence totale de foi, j'entrais, étiré et déchiré au point précis où l'existence affleure avant de s'évader.

mercredi 26 septembre 2007

Aurochs internes


Parade tourbillonnante couleur or-blanc, j'exécutais sans filet (aucun) un ballet dont les instants s'empilaient bêtement les uns après les autres. Les corolles autour de moi comme des linceuls, j'agressais violemment le grillage autour de couteaux pointus et déchirants astiqués comme des armes à l'envers de la vie. De mes déplacements, je n'envisageais que de multiples invariables aussi inconnues que constantes, j'étais petit et géant dans un même élan brumeux du recul méticuleux des années et j'en souffrais d'une manière abominablement stabilisé. J'aurais aimé, alors, pleurer de pleines et denses larmes mais le sel de mon eau revenait en écho d'une voix écrasée par je ne sais quelles vertigineuses montagnes. Regards vides sur une beauté marine, toutes mes tendresses retenues si j'entendais quelqu'un s'approcher, ça devait être mon ombre.J'en venais naturellement à me demander si dans ce paradis il n'y avais pas précisément l'enfer, celui qui rime avec ciel. Parfois ça devait être cela l'absence à soi même , un bras sur le sable aux bois morts, une main abandonnée au vide. Dévalant dans un hasardeux et onctueux silence je devais me précéder dans mes envoûtements aussi escarpés que la végétation calcinée tout autour de moi.J'entendais une voix parler et me dire : mais, c'est comme sur la lune.La terre devenait lune à moins que cela soit l'inverse et ma maison s'éteignait dans une obscurité totale. Trébuchant dans la profondeur d'une journée finissante, j'étais indistinct et abandonné.

samedi 15 septembre 2007

Vaincu


Je m'enfonçais de nouveau violemment dans un vide interne hallucinant. J'avais du réel une perception angoissée et oppressante et en étais comme rendu impuissant à moi même. L'éphémère me heurtait dans sa structure et mon Moi en devenait écartelé...Un boeuf au regard éteint tiraillait mon esprit tracé dans la dispersion et 4 chevaux noirs sans yeux achevaient de détruire ce qui devait rester de moi . Je criais dans mon dieu-raison-perdu et l'instabilité me répondait en écho. Dans un fonctionnement ecclésiastique j'étais bien involontairement dans une ascèse absurde et la bouche ouverte du poisson semblait bien comme désirer m'avaler. Le soleil de cette croix septembre brûlait mon essence même et mon regard devait être celui de l'oppressé. Mon engagement corporel s'en trouvait affecté au point même que j'en venais à douter de ma propre existence organique et ça devait être bien cela mon enfer. J'en venais à n'exister qu'au travers de mes lunettes de soleil opaques avec mon intime broyé menu comme Moi-peau. Entre deux négations du réel j'écoutais en boucle et d'une manière compulsive un groupe de rock non identifié et l'existence semblait alors comme formellement prendre corps (extérieur moi). 3 heures du matin plus tard l'impact de l'incendie consumait encore.