mercredi 26 septembre 2007

Aurochs internes


Parade tourbillonnante couleur or-blanc, j'exécutais sans filet (aucun) un ballet dont les instants s'empilaient bêtement les uns après les autres. Les corolles autour de moi comme des linceuls, j'agressais violemment le grillage autour de couteaux pointus et déchirants astiqués comme des armes à l'envers de la vie. De mes déplacements, je n'envisageais que de multiples invariables aussi inconnues que constantes, j'étais petit et géant dans un même élan brumeux du recul méticuleux des années et j'en souffrais d'une manière abominablement stabilisé. J'aurais aimé, alors, pleurer de pleines et denses larmes mais le sel de mon eau revenait en écho d'une voix écrasée par je ne sais quelles vertigineuses montagnes. Regards vides sur une beauté marine, toutes mes tendresses retenues si j'entendais quelqu'un s'approcher, ça devait être mon ombre.J'en venais naturellement à me demander si dans ce paradis il n'y avais pas précisément l'enfer, celui qui rime avec ciel. Parfois ça devait être cela l'absence à soi même , un bras sur le sable aux bois morts, une main abandonnée au vide. Dévalant dans un hasardeux et onctueux silence je devais me précéder dans mes envoûtements aussi escarpés que la végétation calcinée tout autour de moi.J'entendais une voix parler et me dire : mais, c'est comme sur la lune.La terre devenait lune à moins que cela soit l'inverse et ma maison s'éteignait dans une obscurité totale. Trébuchant dans la profondeur d'une journée finissante, j'étais indistinct et abandonné.

samedi 15 septembre 2007

Vaincu


Je m'enfonçais de nouveau violemment dans un vide interne hallucinant. J'avais du réel une perception angoissée et oppressante et en étais comme rendu impuissant à moi même. L'éphémère me heurtait dans sa structure et mon Moi en devenait écartelé...Un boeuf au regard éteint tiraillait mon esprit tracé dans la dispersion et 4 chevaux noirs sans yeux achevaient de détruire ce qui devait rester de moi . Je criais dans mon dieu-raison-perdu et l'instabilité me répondait en écho. Dans un fonctionnement ecclésiastique j'étais bien involontairement dans une ascèse absurde et la bouche ouverte du poisson semblait bien comme désirer m'avaler. Le soleil de cette croix septembre brûlait mon essence même et mon regard devait être celui de l'oppressé. Mon engagement corporel s'en trouvait affecté au point même que j'en venais à douter de ma propre existence organique et ça devait être bien cela mon enfer. J'en venais à n'exister qu'au travers de mes lunettes de soleil opaques avec mon intime broyé menu comme Moi-peau. Entre deux négations du réel j'écoutais en boucle et d'une manière compulsive un groupe de rock non identifié et l'existence semblait alors comme formellement prendre corps (extérieur moi). 3 heures du matin plus tard l'impact de l'incendie consumait encore.