mercredi 3 octobre 2007

Vaincu


Le jour laissait place à la nuit comme un déploiement affleuré, j'entrais alors dans mes voix intérieures comme un intrus à moi même. Je devais divaguer, la conscience grande ouverte et en faisait bien malgré moi mon propre instrument de domination. Le silence avait ceci de divin qu'il était total et naturellement illimité. L'ombre portée tout autour de moi en survie agonisante, j'évitais soigneusement de tomber dans une périlleuse prose. Ma vie était désorganisée organiquement et je m'inversais dans mon propre rôle en bousculant mes consciences. Quelque chose d'une clé devait m'échapper définitivement et je louvoyais quelque part entre un noeud immatériel et une logique invisible, je tombais comme une pseudo réalité dans un encombrement de choses sporadiquement indéterminés. De ce qui restait de moi, j'en évitais l'exigence et restait spirituellement spontané. Regardant ce soleil quelque part entre un temps et un autre, ma béance n'habitait en un monde limité et dans une expérience aux limites du perpétuel. Le désespoir comme une absence totale de foi, j'entrais, étiré et déchiré au point précis où l'existence affleure avant de s'évader.