samedi 31 octobre 2009

Jour Hiroshimé

















Rivaliser d'abstractions
Grains sur l'épaule d'après
Résistant sauvage de ma mémoire
Impressions anciennes et lointaines
Blanches silhouettes définitives
Corolles d'Haïkus existentiels
Baroque en costume
Chorégraphe des coulisses
Danseur seul
dans le cour
du fond.


Peinture : Gustav Klimt Haut-bois, 1902

vendredi 30 octobre 2009

Sortie Définitive















C'était comme un grand vide en moi, un immense désert interne et rien de l'extérieur ne pouvait pénétrer. J'étais sorti de ce séjour sans mémoire aucune, un peu comme si "un autre" était moi, cet autre schizophrène qui était quelque part en moi. Souvenirs diffus dans le désordre : des escaliers en béton avec une pancarte plastifiée "sol glissant" comme tout était si glissant effectivement si "hors de", ascenseurs navette 1 er, 2 ème étage Rez de chaussée, médicaments, horaires, salle de sport, chambre 207...et moi sans montre aucune.
J'avais été comme jusqu'au bout de moi même, comme au bord du bord sans futur mais avec un passif bloqué sur les brûlures de mes deux bras.
J'avais tout en connaissant la route par coeur branché mon GPS comme pour me rassurer sur l'espace conquis et tout cela sous un brouillard Alprazolamé...


Photo : © Dash Snow

Temps séparé














Jeux dangereux du manque, le plausible est bien trop ambitieux.
Le règlement de la pensée comme un dis-fonctionnement dangereux.
Le temps nous avait été donné d'apprendre.
Tout pourtant était si semblable à un ciel bleu et alternativement gris.

Je prenais alors, désorganisé, l'être dans le temps et l'instant de la mort comme le caractère exact.
Ma vie se brisait sur une minceur temporelle et au coeur de la rupture survolait mon intuition réelle.
J'avais peur des petites choses et sombrer dans le chaos me semblait la seule mécanique de l'issue.
Je dépassais le calculable dans l'interdit d'un temps séparé.



Photo : Harukazu Ishihara

mercredi 14 octobre 2009

Mutation interne











Photos : Igor Sytatoff





J'ouvrais le n'importe quoi quand qu'en le cruel venait
Quand la douleur emportait l'ombre de l'engorgement

Quand les itinéraires s'obstinaient dans les brumes froides
Je fermais les yeux en dessous des engorgements

Des glas en moi comme des creux de mains coupés`
Je rêvais de finitude comme d'autre de soleil éternel
J'arrachais un à un mes membres à coup de haches

Tout devenait de cette hostilité où vivre un sillon malsain

mercredi 7 octobre 2009

Glissement du champ













Je dépassais mon cerveau par la droite
à l'intérieur d'un sens inconséquent
Nous étions le 7 et compte non tenu de mon absurde hypnotique, j'écrivais.



Photo : Corey Arnold

mardi 6 octobre 2009

Parmi















La forêt entière s'était levée
Je suffoquais aux appels de l'humus noir et,
rien des fauves ou des insectes ne m'était épargné.



Photo : Laura Boston-Thek

dimanche 4 octobre 2009

Baume de soleil













Oh toi lecteur d'une jour, puisses tu t'asseoir un jour ou jamais au creux de ma dêtresse, j'ai vaincu sans savoir.
J'ai cherché la mort ignorant à moi même.

Photo : ©

jeudi 1 octobre 2009

Humeur vaine












De l'inouï initiatique
emprunter l'engloutissement

Du vivant en baisers
célébrer l'immobile

D'entre les lignes
dévorer la carcasse

Du secret en soi
ignorer la perpétuité

Entre la contraction et la solitude
stridence verticale
de ma défaillante désarmée.



Photo : Paul Klubnikin, 1989