jeudi 29 avril 2010














Toile : Pierre Soulages, Peinture, 1958

mardi 27 avril 2010
















Peinture : Yahne Le Toumelin, Amor, 2003

lundi 26 avril 2010
















Toile : Mikhail Larionov, Rayonist Composition, 1912–13

jeudi 22 avril 2010

Perspectives fin d'Avril













Toile : Jean Pierre Velly, Nature Morte, 1993




J'étais embourbé depuis quelques mois dans une interne captivité qui m'entraînait dans le jeu aride d'une survie relative et de cette plongée oublieuse ne me revenait que des sensations de vide strict.
Je fantasmais une vision totalitaire d'un monde clos et sur ma table de chevet inexistante d'ailleurs, je n'avais que des bouquins complexes qui, de fait, complexifiaient encore d'avantage ma déjà irréelle vision de la réalité.
C'était l'époque où mon autre fantasme d'une vérité psychanalytique s'effondrait, elle aussi, dans une symétrie presque parfaite avec ma dissociation.
J'effleurais la vie avec autant de finesse que de sauvagerie et dans une cérémonie existentielle qui m'échappait, je cherchais assez vainement l'idée même d'une unité, d'un lien quelconque.
Accessoirement et en parallèle, je perdais pied dans mon auto-érotisme où dans la plus totale désorganisation, je fantasmais sur les cuisses d'une inconnue croisée ou les corps offerts d'innombrables femmes dont l'emprise sur mon biologique désir était à la hauteur de mon sentiment d'étrangeté à moi même.
Je me prenais à imaginer alors des coucheries intellectuelles avec comme seule gamme, des pubis devenus métaphysiquement des baleines jonassiennes.
J'ouvrais alors ma Crampon au Cantique des Cantiques et me disait en vrac que l'extase à l'autre n'existe pas et que la proximité corporelle était après tout une jolie mélodie aux curieuses harmoniques de manques aussi infinis que vertigineux.

mercredi 21 avril 2010













Toile : Jacob Pakciarz, 2002

mardi 20 avril 2010













Toile : Frida Kahlo, Without Hope, 1945

vendredi 16 avril 2010
















Peinture : Paul Klee, Les Villas Florentines, 1926

jeudi 15 avril 2010













Toile : Otto Dix, Sunrise, 1913

mercredi 14 avril 2010
















Oeuvre : Jean-michel Basquiat, Earth, 1984

mardi 13 avril 2010

Le torrent
















Oeuvre : Miodrag Djuric (dit: Dado) Sans Titre, 1999




Culture sur brûlis
J'ai la rose sous ma langue
Comme l'hostie à mon âme

De son ardente
formule
Je nourris mon enchantement
Aux seules pâtures
De son humide palais.

vendredi 9 avril 2010

La déduction transcendantale selon Fichte
















Installation : Terence Koh, These Decades that We Never Sleep, Black Light, 2004






"En tant que condition de la conscience de soi, on a posé une action venant de l’extérieur et, en conséquence de cette action, une certaine constitution du corps, puis, en conséquence de cette constitution, un certain arrangement du monde sensible. Par suite, tout d’abord, si la conscience de soi doit être possible, il faut que le monde sensible possède cette constitution, qu’il se tienne dans ce rapport avec notre corps, et ensuite il n’y a naturellement, dans le monde sensible, rien d’autre que ce qui se tient en rapport avec notre corps ; n’existe pour nous que ce qui est le résultat de ce rapport. - Que l’on n’oublie pas que cette déduction n’est à entendre que de manière transcendantale. « C’est ainsi » signifie : « il faut que nous le posions ainsi » ; et parce qu’il faut que nous le posions ainsi, cela est ainsi. L’existence donnée (das Vorhandensein) d’un corps a été conclue à partir de l’indépendance et de la liberté. Mais cette dernière n’est que dans la mesure où elle est posée : si bien que - le fondé ne pouvant pas aller plus loin que le fondement - le corps n’est également que pour celui par lequel il est posé.
La détermination ultérieure du corps et, grâce à elle, celle du monde sensible, est conclue à partir de la communauté (Gemeinschaft) nécessaire d’êtres libres, cette communauté étant elle-même la condition de possibilité de la conscience de soi, et ainsi elle se rattache à notre premier point. Parce que, dans le monde, des êtres libres doivent être en tant que tels en communauté, il faut pour cette raison que le monde soit disposé de cette manière. Mais comme une communauté d’êtres libres n’existe que dans la mesure où elle est posée par ces êtres, de même le monde n’existe-t-il également que dans la mesure où ces mêmes êtres le posent ainsi : et ceci aucunement avec liberté, mais au contraire uniquement avec absolue nécessité ; et quelque chose qui est posé de cette manière possède pour nous de la réalité."

Johann Gottlieb Fichte, Fondement du Droit Naturel, 1ère Partie, 2è Section, §6 (S.W.III, p.72-73)

jeudi 1 avril 2010
















Toile : Georg Baselitz, Where is the Yellow Milkjug, Mrs Bird ?, 1989