samedi 31 juillet 2010
















Installation : Yayoi Kusama, Dots Obsession, 2000

vendredi 30 juillet 2010

Un jour se ferme













Peinture : James Ensor, Les Musiciens tragiques,1891




La déchirure creuse l'espace, déjà si profonde qu'il n'y a plus qu'elle et cet esprit tellement nu, tellement au bord
Comment sortir de cet à-vif, de cet à-pic au bord du monde ?
Je perds mon esprit par l'intérieur

jeudi 29 juillet 2010

Vertige cioranesque












Photographie : Edward Burtynsky, 2004




Galopante mélancolie dépressive, je détourne mon dénouement dans une vieille torpeur-compagne aux parfums d'un vide dégénéré.
Page 768, toujours sans aucune larmes et la peau bronzée.
" Je vadrouille à travers les jours comme une putain dans un monde sans trottoirs" E.M.Cioran, Syllogismes de l'amertume
.

mercredi 28 juillet 2010

Suspension temporelle










Photographie : Eadweard Muybridge, Horse in motion, 1878





Fasciné par l'idée d'une suspension , je trouvais alors la pendaison du temps dans un galop de cheval.
L'incarnation du décollement comme un bouleversement du réel.
Oui, le temps s'arrêtait mais seulement, l'espace d'un instant.

mardi 27 juillet 2010












Photographie : Adam Panczuk, Marck, 2008

lundi 26 juillet 2010

Rival du Moi
















Lithographie : Christophe Hohler, 2001




Comme une préface à une ultime appréhension, des traces de vie s'effaçaient en moi et je partais alors aux alentours brumeux de mon auto-affabulation dans de basiques et fumeuses abstractions où ma mystique se travestissait aux railleries d'une existence baroque.
J'alternais alors entre la fabrique de clichés vitalistes et une dialectique négative dépressive.
En pleine expansion, j'échappais à l'examen sans fin de l'exégèse de l'exégèse comme d'une régression à l'infini.
Le soleil invariablement brûlait et effaçait l'effacement même.
J'incarnais, alors et à la fois la permanence et la dissolution.

dimanche 25 juillet 2010












Peinture : Salvador Dali, Métamorphose de Narcisse,1936

samedi 24 juillet 2010















Toile : Wu Guanzhong, Spring Weeds, 2002

vendredi 23 juillet 2010
















Peinture : Oleg Tselkov, Man in a Green Hat, 1969

jeudi 22 juillet 2010
















Oeuvre : Vladimir Velickovic, Feu, 2008

mercredi 21 juillet 2010

















Oeuvre : Alexander Calder, Joséphine Baker IV, 1928

lundi 19 juillet 2010
















Peinture : José manuel Merello, La Melancolíe de Don Quichotte

dimanche 18 juillet 2010
















Peinture : Emil Nolde,1869

samedi 17 juillet 2010
















Peinture : Christian Brown, 2007

vendredi 16 juillet 2010
















Toile : Dominique Grisoni, 2006

jeudi 15 juillet 2010

Se sauver














Peinture : Jean Balitran, Bateau Ivre, 1950











C'était de ces instants là où à proximité d'une rupture interne, je m'agrippais aux petits riens comme on trompe l'astreinte à vivre.
La chaleur m'oppressait et m'engageait dans un accablement de dernière heure.
J'allais et venais dans les vides de ma conscience et alternais l'acceptation avec le renoncement. Ce que je percevais de vitalisme chez les autres me fascinait aussi puissamment que le regard d'un serpent.
Je m'épuisais à chercher les fondements de la vie dont les contours surnaturels pour moi devenaient comme autant d'horreurs auto-engendrées.
Considérant le suicide comme l'acte le plus logiquement vitaliste, je traînais ce qui devait bien être une tare dans les creux d'une surface mélancolique où j'inventais une syntaxe personnelle de la déception anxieuse.
Comme l'aurait dit un alter_ego philosophe roumain , j'étais transpercé par le temps.

lundi 12 juillet 2010

Tricherie du dedans














Oeuvre : José María Sicilia, Sans Titre, 2007






Scriptage des prisons internes
J'entendais la gravité de la grande
Dénégation
Aux prises d'invariances cycliques
J'emportais des millions d'idées asymétriques.

Comme le vent construit l'effacement,
Je tutoyais l'atonie psychique
En masturbant l'axe du temps.

Aux prises à de très excentrées butées logiques,
Je détourais le vide,
Dans une structuration submergée de larmes.

Aux prises avec ma propre entropie,
J'entrais, alors, dans les feux de puissants algorithmes,
Dont le sens m'échappait totalement.

Horrifié et le regard vide,
J'entendais les cris cycliques de messages mortifiés.

J'ânonnais alors stérilement
Les mantras douloureux,
D'obscures compulsions dépressives.

dimanche 11 juillet 2010

Les abandons












Lithographie : Edouard Pignon,Combat de coqs, 1960





Les jours comme des adieux,
Des feuillets d'air en une bouche saveur sanguine
J'avançais nu,
Dans les bras d'une nuit fontaine
Un marteau de glace au creux de mon cerveau

J'exilais ma mélancolie sur des routes-misères
Et ouvrais la bouche à un soleil brûlant et vide

Mon esprit soupirais dans l'ombre d'un suicide femelle,
Et dans mes nombreuses illusions en bulles
Ma seule certitude était alors que,
Ce jour,
Jamais ne reviendrais
Je ployais alors avec régularité sous le poids,
Cristal dur, de ce constat en lambeaux.

vendredi 9 juillet 2010














Peinture : William Baziotes, 1952

jeudi 8 juillet 2010












Peinture : Wladyslaw Strzeminski, Csendélet, 1918

mardi 6 juillet 2010











Peinture : Georges Seurat, Les Terrassiers, 1883

lundi 5 juillet 2010















Toile : El Greco, Laocoon, 1610

jeudi 1 juillet 2010
















Toile : Gustave Moreau, La fée aux griffons, 1876