dimanche 31 juillet 2011

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samedi 30 juillet 2011




















Oeuvre : Ellsworth Kelly, Yellow from the series Line Form Color, 1951

vendredi 29 juillet 2011


















Oeuvre : Runa Islam, Emergence, 2011

jeudi 28 juillet 2011




















Oeuvre : Paul Signac, Pêche à la sardine, 1891

mercredi 27 juillet 2011




















Oeuvre : Francis Picabia, Catax, 1929

mardi 26 juillet 2011




















Photographie : Diane Arbus

lundi 25 juillet 2011





















Oeuvre : Jean-Michel Alberola, L'Afrique, 1983

samedi 23 juillet 2011




















Toile : Pierre-Paul Bellemène, étang, 2008

vendredi 22 juillet 2011

Léo, Padre




















Oeuvre : Marie Morel




Words

Et qu'ont-ils à rentrer chaque année les Artistes ?
J'avais sur le futur des mains de cordonnier
Chaussant les astres de mes peaux ensemellées
La conscience dans le spider je mets les voiles
Et quarante millions de mètres de tailleur
Prenaient la taille à la putain de Galilée
La terre a bu le coup et penche du Tropique
Elle reste agrippée à mon temps cellulaire
Je déchargeais des tombereaux de souvenirs
Nous étions une histoire et n'avions rien à dire
Moi je prendrai la quatrième dimension
Pour trisser dans l'azur mes jambes migratrices
Le mur instantané que je dresse à la Chine
Mao c'était le nom de ce Viking flamand
Le tissu d'esquimau vieillit beaucoup plus vite
Des plaies sur des grabats du Chili à Lisbonne
S'exténuaient en équations de cicatrices
Le malade concret et l'interne distrait
Sont allés boire un pot au Café de la Morgue
Des vieillards le chéquier à la main à la banque
Faisaient des virements de testicules abstraits
L'embryon vaginé derviche dans le manque
Un pavot est venu l'asperger cette nuit
Mon berceau féodal et mes couilles gothiques
Des faux-nez des trognons des tissus ajoutés
Fondaient sous les sunlights de l'Opéra Comique
La Standard Oil prend du bidon et du gin fizz
La fièvre est descendue ce soir à Mexico
O ce parfum diapré dans la nuit des cigales
Dans une discothèque on a mis des barreaux
Les fenêtres s'en vont de la gorge et du squale
Ça sent la perfection dans ces rues amputées
Saint-Denis c'est un saint au derrière doublé
La fièvre est descendue ce soir dans un bordel
Et fallait voir comment ça soufflait dans la cale
Il y a partout des cons bordés d'oiseaux
Comme des lettres cheminant en parchemin
Nightingale O chansons crevées à minuit trente
J'ai le concile dans la main qui se lamente
Devant le mur à faire un peu des oraisons
La Folie m'a tenu la main à sa culotte
On eût dit de la mer s'en allant pour de bon
Viens petit dévêts-toi prends du large et jouis
Je sais des paravents comme un zoom d'espérance

Que font-ils ? Qui sont-ils ?
Ces gens qu'on tient en laisse
Dans les ports au shopping
Au bordel à la messe ?
Et ces mômes qu'on pourrait
S'carrer entre deux trains
Histoire de leur montrer
Qu'on a du face-à-main...
Ils ont voté Ils ont voté
Comme on prend un barbiturique
Et ils ont mis la République
Au fond d'un vase à reposer
Les experts ont analysé
Ce qu'il y avait au fond du vase
Il n'y avait rien qu'un peu de vase

Et qu'ont-ils à rentrer chaque année les Artistes ?
J'avais sur le futur des mains de cordonnier
Chaussant les astres de mes peaux ensemellées
La conscience dans le spider je mets les voiles...

SHAKESPEARE AUSSI ETAIT UN TERRORISTE

" Words... words... words... " disait-il

Videla ?
En français : BUDELLE, tripes
En italien : BUDELLA, tripes

En argentin ?
Allez-y voir !

DE QUOI DEGUEULER...
VRAIMENT!

Léo Ferré

jeudi 21 juillet 2011




















Oeuvre : Josef Albers, Segments,1934

mercredi 20 juillet 2011

Pemier ciel




















Peinture : Olivier de Sagazan, 2010



Mes bouquins, comme des étrangers
Je foulais aux pieds
Le vin brûlant du grand chagrin

Dehors,en moi
Les funestes flots parfumés
D'un atrium troubadour

Au creux d'un jour tordu
Entendre, la branle triste
D'une tristesse ardente

Le silence en furie
Et la branche d'un univers clos
Sur mon bras droit.

mardi 19 juillet 2011

Vision 2547





















Photographie : Ryuta Amae, Fiction,1998




J'avais encore, à cette époque, le fantasme totalisant d'un déterminisme pure où j'associais les flux aux conséquences et la causalité physique au réel.
Je délirais avec calme sur les microcosmes d'une vision quantique et j'espérais assez vainement participer à la complémentarité de ce que je pouvais voir.
La réalité pourtant n'était qu'une suite d'instants sans logique et cette probabilité au coeur même du réel m'emmenait au loin dans les dissymétries d'un désordre que j'associais au mien propre.
Parallèlement à cette décohérence, je songeais à l'inanité de ma conception du monde et commençais à considérer formellement le vide comme une forme du temps.
Pour ne pas sombrer dans la nuit solitaire, j'essayais alors de m'abimer dans l'épaisseur dense des idéalistes allemands après avoir été vainement séduit par des incarnations vaguement hédonistes. (Instant 457812)

-

" (...) Ce qui fonde toute conscience d'une réalité existant hors de nous n'est donc pas l'influence de prétendues choses hors de nous, qui ne sont en réalité pour nous et pour lesquelles nous ne sommes que dans la mesure où nous savons déjà quelque chose d'elles ; ce n'est pas plus une activité imageante vide de notre imagination et de notre pensée, dont les produits apparaîtraient pour ce qu'ils sont effectivement, à savoir des images vides. Non, c'est la croyance nécessaire en notre liberté, en notre force, en notre agir effectif et en des lois déterminés de l'agir humain, qui fonde la conscience d'une telle réalité existant hors de nous, une conscience qui n'est elle même qu'une croyance, mais une croyance qui s'ensuit nécessairement de celle sur laquelle elle se fonde. (...) "

Johann Gottlieb Fichte, La destination de l'homme (Die Destimmung des Menschen) , 1800



Nous devions être alors les fruits d'un destin sans destinée, l'objet engendré d'un sens sans visage.

lundi 18 juillet 2011




















Peinture : Franck Dikisongele, sans titre

dimanche 17 juillet 2011




















Peinture : André Marfaing, Sans titre, 1980

samedi 16 juillet 2011




















Peinture : Mark Rothko, sans titre, 1969

vendredi 15 juillet 2011





















Peinture : Hans Hartung, 1982

jeudi 14 juillet 2011




















Sculpture : Germaine Richier, L’Eau, 1953-1954

mercredi 13 juillet 2011




















Photographie : Darwin Wiggett

mardi 12 juillet 2011
















Oeuvre : Jean Bazaine, Combat d'ombre ou La tragédie grecque, 1974

lundi 11 juillet 2011





















Oeuvre : Zoltan Kemeny, Dame au fauteuil, 1946, photo : Philippe Migeat

samedi 9 juillet 2011
















Oeuvre : Amélie von Wulffen, Sans titre (Ein Grossvater), 2004

vendredi 8 juillet 2011
















Oeuvre : Dominique Moreau, 2009

jeudi 7 juillet 2011


















Oeuvre : Jean-Paul Riopelle, Sans titre, 1955

mercredi 6 juillet 2011




















Photographie : P.H. Emerson, Cantley: Wherries Waiting for the Turn of the Tide, 1884

lundi 4 juillet 2011


















Installation : Edward Kienholz, The Birthday, 1964

samedi 2 juillet 2011



















Oeuvre : Lauranne, Adam et Ève

vendredi 1 juillet 2011

Pensée cannibale



















Oeuvre : Wassily Kandinsky, Autour du Cercle, 1923




"Pendant que nous agissons, nous avons un but ; l'action finie, elle n'a pas plus de réalité pour nous que le but que nous recherchions. Il n'y avait donc rien de bien consistant dans tout cela, ce n'était qu'un jeu. Mais il en est qui ont conscience de ce jeu pendant l'action même : ils vivent la conclusion dans les prémisses, le réalisé dans le virtuel, ils sapent le sérieux par le fait même qu'ils existent.
La vision de la non-réalité, de la carence universelle, est le résultat combiné d'une sensation quotidienne et d'un frisson brusque. Tout est jeu - sans cette révélation, la sensation qu'on traîne le long des jours n'aurait pas ce cachet d'évidence dont ont besoin les expériences métaphysiques pour se distinguer de leurs contrefaçons, les malaises. Car tout malaise n'est qu'une expérience métaphysique avortée."

Emil Cioran, De l'inconvénient d'être né, 1973