vendredi 31 août 2012

L'infini absolu

Photographie : Wiliam Miller, Ruined Polaroid 20, 2011

jeudi 30 août 2012

Le voyage de Pénélope

Photographie : Pénélope aux Issambres Aout 2012



























"Plus je connais les hommes, plus j'admire les chiens."

Sacha Guitry

mercredi 29 août 2012

Papillon commun

Œuvre : Kaoru Mansour, Iro (Mi), 2008

mardi 28 août 2012

Dans l'écoulement du temps

Œuvre : Roman Opatka, Le fini défini par le non fini, 1965 - 2004

























A propos de la démarche de Roman Opatka :



"Le temps dans sa durée et dans sa création et le temps dans notre effacement, être à la fois vivant et toujours devant la mort, c'est cela le vrai "suspense" de tout être vivant, présence d'une conscience, d'un raccourci, d'être déjà là en traçant cette seule réalité. Cette perception est un prolongement, une ouverture qui s'élargit sur le monde sans écarter la jouissance, mais toujours avec l'idée omniprésente de la nature propre à la vie, à son écoulement, à son émiettement comme et avec chacun, afin que les questions sur le vécu puissent donner une concordance lisible de la même réalité, de sorte que la pensée ne soit pas seulement mienne et que l'on puisse se rencontrer dans notre unus mundus."

Roman Opalka - "Rencontre par la séparation", AFAA, Paris, 1987

lundi 27 août 2012

Rivages d'un lendemain

Toile : Daniel Abraham, Dream interpretation, 2008

dimanche 26 août 2012

Le très -peu

Peinture : Anselm Kiefer

samedi 25 août 2012

Un encore lointain reflet coloré

Toile : John William Waterhouse, The Lady of Shalott, 1888



vendredi 24 août 2012

Lumière basse

Toile : Oliver Völkening, Lipekan, 2010

jeudi 23 août 2012

Notes d'étoiles

Photographie : M.V

mercredi 22 août 2012

Ni feu Ni glace et Toi si loin

Peinture : Pierre Dubrunquez, Sans Titre, 2008

mardi 21 août 2012

Hors de toutes distances

Peinture : Gerhard Richter, sans titre, 1969

lundi 20 août 2012

De ronces en éclats de mer

Peinture : Gerhard Richter, Landscape, 1971

samedi 4 août 2012

Liens stellaires

Le Contre Ciel (quelque part en Corse) for M.

vendredi 3 août 2012

Origan de Lune

Toile ; Suzanna Lang, Travelling With The Wind, 2004

jeudi 2 août 2012

mercredi 1 août 2012

Dans ton coeur

Peinture : R.K d'ouradou, L'envol du papillon, 2009
























 ...

De toutes les belles choses
Qui nous manquent en hiver,
Qu'aimez-vous mieux ? - Moi, les roses ;
- Moi, l'aspect d'un beau pré vert ;
- Moi, la moisson blondissante,
Chevelure des sillons ;
- Moi, le rossignol qui chante ;
- Et moi, les beaux papillons !

Le papillon, fleur sans tige,
Qui voltige,
Que l'on cueille en un réseau ;
Dans la nature infinie,
Harmonie
Entre la plante et l'oiseau !...

Quand revient l'été superbe,
Je m'en vais au bois tout seul :
Je m'étends dans la grande herbe,
Perdu dans ce vert linceul.
Sur ma tête renversée,
Là, chacun d'eux à son tour,
Passe comme une pensée
De poésie ou d'amour !

Voici le papillon 'faune'
Noir et jaune ;
Voici le 'mars' azuré,
Agitant des étincelles
Sur ses ailes
D'un velours riche et moiré.

Voici le 'vulcain' rapide,
Qui vole comme un oiseau :
Son aile noire et splendide
Porte un grand ruban ponceau.
Dieux ! le 'soufré', dans l'espace,
Comme un éclair a relui...
Mais le joyeux 'nacré' passe,
Et je ne vois plus que lui !

II

Comme un éventail de soie,
Il déploie
Son manteau semé d'argent ;
Et sa robe bigarrée
Est dorée
D'un or verdâtre et changeant.

Voici le 'machaon-zèbre',
De fauve et de noir rayé ;
Le 'deuil', en habit funèbre,
Et le 'miroir' bleu strié ;
Voici l''argus', feuille-morte,
Le 'morio', le 'grand-bleu',
Et le 'paon-de-jour' qui porte
Sur chaque aile un oeil de feu !

Mais le soir brunit nos plaines ;
Les 'phalènes'
Prennent leur essor bruyant,
Et les 'sphinx' aux couleurs sombres,
Dans les ombres
Voltigent en tournoyant.

C'est le 'grand-paon' à l'oeil rose
Dessiné sur un fond gris,
Qui ne vole qu'à nuit close,
Comme les chauves-souris ;
Le 'bombice' du troëne,
Rayé de jaune et de vent,
Et le 'papillon du chêne'
Qui ne meurt pas en hiver !...

Voici le 'sphinx' à la tête
De squelette,
Peinte en blanc sur un fond noir,
Que le villageois redoute,
Sur sa route,
De voir voltiger le soir.

Je hais aussi les 'phalènes',
Sombres hôtes de la nuit,
Qui voltigent dans nos plaines
De sept heures à minuit ;
Mais vous, papillons que j'aime,
Légers papillons de jour,
Tout en vous est un emblème
De poésie et d'amour !

III

Malheur, papillons que j'aime,
Doux emblème,
A vous pour votre beauté !...
Un doigt, de votre corsage,
Au passage,
Froisse, hélas ! le velouté !...

Une toute jeune fille
Au cœur tendre, au doux souris,
Perçant vos cœurs d'une aiguille,
Vous contemple, l’œil surpris :
Et vos pattes sont coupées
Par l'ongle blanc qui les mord,
Et vos antennes crispées
Dans les douleurs de la mort !..."

Gérard de Nerval, Les Papillons