Anti-journal d'une fuite schizophrénique, chroniques de sensations dissociées et autres nodositées existentielles.. Ma pensée est un pur plaisir, elle ne féconde pas.
mercredi 26 septembre 2007
Aurochs internes
Parade tourbillonnante couleur or-blanc, j'exécutais sans filet (aucun) un ballet dont les instants s'empilaient bêtement les uns après les autres. Les corolles autour de moi comme des linceuls, j'agressais violemment le grillage autour de couteaux pointus et déchirants astiqués comme des armes à l'envers de la vie. De mes déplacements, je n'envisageais que de multiples invariables aussi inconnues que constantes, j'étais petit et géant dans un même élan brumeux du recul méticuleux des années et j'en souffrais d'une manière abominablement stabilisé. J'aurais aimé, alors, pleurer de pleines et denses larmes mais le sel de mon eau revenait en écho d'une voix écrasée par je ne sais quelles vertigineuses montagnes. Regards vides sur une beauté marine, toutes mes tendresses retenues si j'entendais quelqu'un s'approcher, ça devait être mon ombre.J'en venais naturellement à me demander si dans ce paradis il n'y avais pas précisément l'enfer, celui qui rime avec ciel. Parfois ça devait être cela l'absence à soi même , un bras sur le sable aux bois morts, une main abandonnée au vide. Dévalant dans un hasardeux et onctueux silence je devais me précéder dans mes envoûtements aussi escarpés que la végétation calcinée tout autour de moi.J'entendais une voix parler et me dire : mais, c'est comme sur la lune.La terre devenait lune à moins que cela soit l'inverse et ma maison s'éteignait dans une obscurité totale. Trébuchant dans la profondeur d'une journée finissante, j'étais indistinct et abandonné.