samedi 22 août 2009

Cristal d'ombre


A la flamme étincelante du doute, j'installais aux plis de perpétuels étonnements, de monotones ampleurs.
Tout en moi séparait mon regard d'invisibles larmes
D'un souffle exclu et fermant l'horizon, j'irradiais d'autres vols
Voltigeant de fuites en linceuls, je mêlais des rosées noires dans de blanches écumes
De mes pas en lambeaux j'étalais de lointaines étoiles aux corolles du pire doute
Sur les parfums d'une vie éteinte, je jonchais mes lèvres closes des roses de la mélancolie
Un azur massif de néants soupirait en moi et je crachais aux archanges du doute les éclairs de ma nuit
Je devenais le Phébus en habits déchirés à qui trop d'éclats enguirlandent sa propre présence
A des territoires abîmés je touchais les esclaves échos de la perdition
Gloire étrange d'un multiple de l'anxiété, j'éclatais ma vacuité à coup d'emblèmes crépusculaires
Tandis que je descendais en robe d'abîmes vers les sanctuaires d'un ciel tombé, j'appelais en vain les fleurs roses du dénouement.

Oeuvre : Andréas Cellarius, l'Atlas,