Anti-journal d'une fuite schizophrénique, chroniques de sensations dissociées et autres nodositées existentielles.. Ma pensée est un pur plaisir, elle ne féconde pas.
lundi 1 mars 2010
Délires Mois-Peaux
Toile : Jan Toorop, The Sphinx, 1895
J'avais pour la peau le sentiment parfois hideux d'une répulsion à moi même et je me mouvais alors sous d'épaisses lunettes noires comme un serpent sortant de son trou.
Le soleil m'agressait en large et en détails et je sentais résonner ses dards comme un eczéma psychique.J'avais alors, pris dans un vertige sadique le fantasme de m'arracher les muqueuses en même temps que mes dents. J'avais dans l'esprit les détails de mon meurtre comme peuvent résonner les verrous d'un enfer intérieur.
Plusieurs décombres plus loin je m'apaisais à la déclinaison du jour en ôtant les fers de ces étranges empires dont j'étais, bien malgré moi, la pierre angulaire.