Anti-journal d'une fuite schizophrénique, chroniques de sensations dissociées et autres nodositées existentielles.. Ma pensée est un pur plaisir, elle ne féconde pas.
vendredi 21 janvier 2011
Proximité du contenant
Oeuvre: Bischoffshausen, Collage, 1952
C'était l'époque du Jasmin à Zarsis et partout en Tunisie et ma Dame Nicole m'avait écrit sur une carte postale ancienne "un jour again" et ce jour n'était pas venu et c'était il y a 20 ans.
Les années s'étaient évaporées comme autant d'autres intérieurs et les paradigmes avaient changés. De l'extatique espace physique des possibles, j'étais redescendu vers les conteneurs instables du temps et je me faisais désormais l'effet d'un insulaire du réel.
De ce que j'avais imaginé de mon anéantissement ne s'était pas produit mais mes anciens rêves se rétrécissaient comme une multitude du Moi démunie dans son fondement.
Vu de près l'espace devenait pâteux et j'absorbais par la peau l'enveloppe du réel.
Au loin quelque part l'auto détermination philosophique devenait la seule issue et je me surprenais alors à violer la précarité des instants dans de multiples et fugitives possessions du Moi.
Je n'arrivais pas à écrire et m'absorbait dans de grandes dissolutions vaguement poétisantes.
C'était l'hiver et le soleil brillait comme indifférent à la neige.