Anti-journal d'une fuite schizophrénique, chroniques de sensations dissociées et autres nodositées existentielles.. Ma pensée est un pur plaisir, elle ne féconde pas.
mardi 31 mai 2011
dimanche 29 mai 2011
vendredi 27 mai 2011
jeudi 26 mai 2011
mercredi 25 mai 2011
mardi 24 mai 2011
vendredi 20 mai 2011
Alter-Thérapeute
Oeuvre : Eric Gougelin, Etiquettes du chat jaune, 2007
"S’il y a un Autre, quel qu’il soit, où qu’il soit, quels que soient ses rapports avec moi… J’ai un dehors, j’ai une nature; ma chute originelle c’est l’existence de l’autre"
Jean Paul Sartre, L’Etre et le Néant, 1943
jeudi 19 mai 2011
mercredi 18 mai 2011
mardi 17 mai 2011
Le Rendez vous
Dessin : Domenico Zindato, Sans Titre, 2001
" Frères dans la damnation, ou frères dans le paradis retrouvé ? Frères dans la masse des frères ? Frontières humaines, mes frontières, triste condition humaine. Quoi, haut les cœurs, la main dans la main ! Damnation pour damnation, mais que le malheur d'être un homme soit au moins un immense chant de victoire à la face du dieu crevé, idole des vautours, des possesseurs, des détenteurs légaux du droit à l'or, du droit aux sublimités de l'art, de l'amour et des rêves. C'est la dernière heure, frères, il faut à la fois vaincre et mourir."
Georges Ribemont-Dessaignes, Smeterling (Allia, 1988)
jeudi 12 mai 2011
Les écrasements
mardi 10 mai 2011
lundi 9 mai 2011
dimanche 8 mai 2011
samedi 7 mai 2011
vendredi 6 mai 2011
jeudi 5 mai 2011
mercredi 4 mai 2011
Secours phénoménologique
Photographie : John Szarkowski, Tomkins county king, 2005
" J’étais tout à l'heure au jardin public. La racine du marronnier s’enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c'était une racine. Les mots s'étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d'emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. J'étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire et noueuse, entièrement brute et qui me faisait peur. Et puis j'ai eu cette illumination. Ça m'a coupé le souffle. Jamais, avant ces derniers jours, je n'avais senti ce que voulait dire « exister ». J'étais comme les autres, comme ceux qui se promènent au bord de la mer dans leurs habits de printemps. Je pensais comme eux « la mer est verte; ce point blanc, là-haut, c’est une mouette, mais je ne sentais pas que ça existait,.[...] J’étais là, immobile et glacé, plongé dans une extase horrible. Mais au sein même de cette extase quelque chose de neuf venait d’apparaître ; je comprenais la Nausée, je la possédais. A vrai dire je ne me formulais pas mes découvertes. Mais je crois qu'à présent, il me serait facile de les mettre en mots. L’essentiel c’est la contingence. Je veux dire que l’existence n’est pas la nécessité "...
"Les arbres flottaient. Un jaillissement vers le ciel ? Un affalement plutôt ; à chaque instant je m’attendais à voir les troncs se rider comme des verges lasses, se recroqueviller et choir sur le sol en un tas noir et mou avec des plis. Ils n’avaient pas envie d’exister, seulement ils ne pouvaient pas s’en empêcher (...) Je savais bien que c’était le Monde, le Monde tout nu qui se montrait tout d’un coup, et j’étouffais de colère contre ce gros être absurde. On ne pouvait même pas se demander d’où ça sortait, tout ça, ni comment il se faisait qu’il existât un monde, plutôt que rien ; ça n’avait pas de sens, le monde était partout présent, devant, derrière. Il n’y avait rien eu avant lui. Rien. Il n’y avait pas eu de moment où il aurait pu ne pas exister".
Jean Paul Sartre, La Nausée, 1938
mardi 3 mai 2011
lundi 2 mai 2011
dimanche 1 mai 2011
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