Oeuvre : Roni Horn, Clownpout , 2002
mercredi 29 juin 2011
Ponctuation estivale
Oeuvre : Jorge Porras, Restless Selfportrait, 2006
Quant elle s'est abattue,
Des branches d'herbes vacillaient
Des éclats tombaient
Au dessus, tout au dessus d'une eau libellule
J'étais méandres des vrombissements,
Ardoise des reflets, somptueuses fumées
Aux creux de ma propre ombre, les plis
D'un ciel bleu sec,
Tombaient sur le sol
J'ondulais dans les vapeurs,
De brumes chaleurs d'oublis,
Entre cendre et lumière
Entre rouge et chaleur.
mardi 28 juin 2011
Mémoire de la pente
Photographie : Yves Marchand & Romain Meffre, Packard Motors Plant
J'aurais voulu connaitre l'emphase d'un dieu double, le songe d'une huile acide, le reflet d'une Corinthe mains sur les hanches.
J'aurais aimé l'hiver de l'esprit aux roches dures de l'intime, les oratoires du bonheur aux greniers du doute.
Mais, bien malgré moi.
J'étais collaborateur de la brièveté, plaisancier des rivages perpétuels, l'architecte de jardins sans or.
Le moindre revers du réel me touchait d'un regard haineux, me poursuivant des multiples de la ruine comme un pronostic sombre.
J'ondoyais alors violemment entre oasis et vases, entre pureté et désespoir.
De mes déconstructions psychotiques, je n'avais que les pierres authentiques d'une cognée horizontale et je suffoquais verticalement.
Donner corps à l'informe tout en assouplissant les contours sans rien imposer aux codes vitalistes, telle devait être ma propre brutalité.
lundi 27 juin 2011
Corporalité du Moi
Peinture : Jean-Baptiste-Simeon Chardin, Bulle de savon, 1733
L'incertitude d'une réalité consensuelle comme le bruit d'une solution faible, j'alternais l'onde au corpuscule, l'état à l'état dans de vaines superpositions.
L'intrication qui s'en suivait me faisait chevaucher les destructions comme autant de décohérences.
De l'identité corporelle, je fissurais mon esprit en un moi même auto-référencé et échappais comme je pouvais à la mystique d'un moratoire corporel.
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(Instants 12034578)
mercredi 22 juin 2011
Le ciel en poussé
Peinture : Martine Blum, 2008
"Sans sortir de ma maison, je connais l'univers; sans regarder par ma fenêtre, je découvre les voies du ciel. Plus l'on s'éloigne et moins l'on apprend."
Lao Tseu, Tao-tö-king
jeudi 16 juin 2011
Cris du désordre
Oeuvre : Li Donglu, Burn, 2011
"À quoi se réduit désormais l’examen de la condition de l’homme, si ce n’est à l’énumération, stoïque ou terrifiée, de ses pertes ? Du silence à l’oxygène, du temps à l’équilibre mental, de l’eau à la pudeur, de la culture au règne des cieux. En vérité, il n’est pas grand-chose qui se puisse opposer aux inventaires de l’horreur. Le tableau semble tout entier celui d’une civilisation de la perte, à moins d’oser l’appeler encore civilisation de la survie, car même dans cet âge d’après le déluge, même dans ce règne de l’indigence démesurée, on ne saurait exclure un miracle : la persistance d’un insulaire de l’esprit, capable de dresser la carte des continents engloutis"
Cristina Campo, Les Impardonnables
samedi 11 juin 2011
vendredi 10 juin 2011
jeudi 9 juin 2011
mercredi 8 juin 2011
dimanche 5 juin 2011
Yo soy
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| Toile : Jorge Porras |
"Je suis celui qui commence déjà à ne pas exister et celui qui sanglote
encore. Que fatigue être deux inutilement"
Antonio de Gamoneda
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