Anti-journal d'une fuite schizophrénique, chroniques de sensations dissociées et autres nodositées existentielles.. Ma pensée est un pur plaisir, elle ne féconde pas.
mardi 30 novembre 2010
jeudi 25 novembre 2010
mercredi 24 novembre 2010
mardi 23 novembre 2010
Clinique 8.3
lundi 22 novembre 2010
samedi 20 novembre 2010
vendredi 19 novembre 2010
mercredi 17 novembre 2010
mardi 16 novembre 2010
lundi 15 novembre 2010
Menaces de saturation
Toile : Leon Golub, Mangirl Girlman, 2002
Le monde devenait encombré et à de brèves jouissances succédait les gouffres d'une réalité vide.
Je développais une agressivité contre moi comme d'une violence auto-meurtrière.
J'aurais voulu atteindre les rivages apaisés de l'indifférence comme une symptomatique mort de l'esprit.
Je rêvais alors d'un puissant narcotique qui endormirait ma conscience et dans ce tragique refoulement fonctionnel ne plus participer que de loin.
Les murs se resserraient sur mon vide, mon destin sur mon dos, naïf insensé.
Comment pouvais-je respecter ma vie alors qu'elle n'avait aucune forme de sens ? autre que celle de moins souffrir en attendant le pire qui était toujours malheureusement certain.
Je me faisais l'impression de me chosifier symétriquement à une démission de ma responsabilité.
Mes horizons se perdaient dans la nuit et je m'asphyxiais à un absurde sans oxygène.
Sans arriver à m'attacher ni à la surface matérielle de choses, ni à la protection de mythes consolateurs, j'errais alors dans l'univers vide de la froideur à moi même et mon nihilisme n'était qu'une dense pathologie.
dimanche 14 novembre 2010
samedi 13 novembre 2010
vendredi 12 novembre 2010
jeudi 11 novembre 2010
Les chuchotements du dedans
Toile : Gustave Coubet, Le Désespéré, 1843-45
Le désir était moteur et l'être suivait dans son sillage, hors lui, la substance vitale devenait sans résonance, saturé de vide.
La vie exerçait malgré tout sa fascination dualiste comme le réservoir immense d'émotivités silencieuses.
Je subissais de plein fouet l'in-connaissance d'un divin potentiel et je me rétractais sous les contradictions multiples de cette sur-tension.
Sclérosé de l'être, une puissante léthargie s'emparait de moi en même temps que je retombais en poussières négatives.
J'effleurais la pulsion de participation comme la nostalgie vaine d'une célébration de la fusion.
J'étais le terrain vague, la prose stérile, la divagation périlleuse et de ces monstrueuses désaffections mes fragiles protections se fissuraient au coeur d'un surréel absurde.
Je m'habituais à la barbarie de la tristesse aussi bien qu'à ma conscience implosée.
Des prisons de mes symbole j'entrais, assommé, dans la cage protectrice d'une impasse en refuge.
Psychiquement désencombré de la vie, j'envahissais les vides de la pure contemplation.
mercredi 10 novembre 2010
mardi 9 novembre 2010
Mandragore
vendredi 5 novembre 2010
jeudi 4 novembre 2010
Corporéité magmatique
Toile : Ronan Barrot, Le Cerf, 2007
Je manquais définitivement de conatus et de mes plissements je ne retirais ni sens, ni énergies.
Je capturais seulement les grammaires du possible et transfigurait le tout dans le champ de mes fantasmes.
Sans arriver à réconcilier mon corps à ma conscience, je me vivais en séraphique lisse et angélique.
mercredi 3 novembre 2010
Obscur désordre
Toile : Marlène Mocquet, L'Arbre aux chrysalides noires, 2008
Je m'aventurais depuis quelques temps dans une multitude de spectres, comme autant de réalités séparées. J'y demeurais alors, à la fois captif et enthousiaste, et j'acceptais le trouble que cela engendrait, intérieuremenr aussi précaire psychiquement que complétement singulier.
Ma propre dialectique explosait avec une régularité virulente et dans le plus profond chaos interne, je devais, bien involontairement, bâcler ce qui aurait pu être fécond.
L'existence m'apparaissait de jour en jour d'avantage, d'une incongruité radicale. Malgré tout, j'absorbais cette féroce vision dans une tristesse distancié même si finalement totalisante.
Au final, et sous un soleil d'automne, personne ne semblait s'apercevoir que ma propre ontologie se putréfiait.
mardi 2 novembre 2010
Surgeon sauvage
Les bras détachés de moi même, j'évoluais bruyamment dans la réalité d'une lourde tronçonneuse. De cet outil de dégradation primitive, je retranchais mes abstractions et j'alourdissais le volatil en moi.
Renormalisant mes incohérences je songeais à la souplesse de l'indéterminable et pénétrait le coeur du réel.
Au pied du seigneur cellulosique, un voile s'abattait et je n'avais alors que l'obsessionnelle idée de voir tout tomber par terre.
Comme pour interrompre le chaos de mon âme-chaîne, j'entamais l'expérience profonde d'une célébration violemment insaisissable.
Le réel semblait passer alors à travers moi comme l'eau passe le filet.
Dans le fluide incertain d'une nouvelle chosification j'alternais le pure plaisir d'un réductionnisme primaire à la reconstruction incertaine d'un intellectualisme fou.
Quand, enfin, je reposais la bête orange et retrouvait la vue, mon système était lui aussi à terre et il me fallait tout recommencer.
Peut être n'avait-je été que cela : un bûcheron-chosificateur.
lundi 1 novembre 2010
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