Anti-journal d'une fuite schizophrénique, chroniques de sensations dissociées et autres nodositées existentielles.. Ma pensée est un pur plaisir, elle ne féconde pas.
samedi 29 janvier 2011
jeudi 27 janvier 2011
mardi 25 janvier 2011
lundi 24 janvier 2011
dimanche 23 janvier 2011
samedi 22 janvier 2011
vendredi 21 janvier 2011
Proximité du contenant
Oeuvre: Bischoffshausen, Collage, 1952
C'était l'époque du Jasmin à Zarsis et partout en Tunisie et ma Dame Nicole m'avait écrit sur une carte postale ancienne "un jour again" et ce jour n'était pas venu et c'était il y a 20 ans.
Les années s'étaient évaporées comme autant d'autres intérieurs et les paradigmes avaient changés. De l'extatique espace physique des possibles, j'étais redescendu vers les conteneurs instables du temps et je me faisais désormais l'effet d'un insulaire du réel.
De ce que j'avais imaginé de mon anéantissement ne s'était pas produit mais mes anciens rêves se rétrécissaient comme une multitude du Moi démunie dans son fondement.
Vu de près l'espace devenait pâteux et j'absorbais par la peau l'enveloppe du réel.
Au loin quelque part l'auto détermination philosophique devenait la seule issue et je me surprenais alors à violer la précarité des instants dans de multiples et fugitives possessions du Moi.
Je n'arrivais pas à écrire et m'absorbait dans de grandes dissolutions vaguement poétisantes.
C'était l'hiver et le soleil brillait comme indifférent à la neige.
jeudi 20 janvier 2011
mercredi 19 janvier 2011
mardi 18 janvier 2011
lundi 17 janvier 2011
dimanche 16 janvier 2011
samedi 15 janvier 2011
vendredi 14 janvier 2011
jeudi 13 janvier 2011
mercredi 12 janvier 2011
mardi 11 janvier 2011
Lys d'encre
Photographie : Albert Fays, Eugénie, 1850
C'était de ces jours où les paupières sables silencieuses tremblent dans un fond de ciel bleu.
De ces jours où le doigt bleu du soir bouscule la glaise en moi.
J'essayais en vain de photographier mes pensées gouttières et j'allumais de bien nocturnes faces de pierre.
Je trouvais l'aube bien seule et la nuit, longue comme une feuille même si la veille, il avait neigé sur la mer.
Dans ce monde intraduisible, je me couchais au demi-teintes d'un enfer aussi analphabète que cet après midi du début d'année.
Haut perché, sur l'encolure d'une jacinthe grise, j'étirais mon temps fluoxétiné comme l'on tire sur une chaîne.
Dans l'air délicat de l'éternité ambiante, les orages étaient funambules et mes rouges et jaunes drapeaux de prières flottaient bêtement au mistral d'hiver.
lundi 10 janvier 2011
dimanche 9 janvier 2011
samedi 8 janvier 2011
Morale de la lutte
Photo : Françoise Huguier, Entrée d’escalier (Les appartements communautaires) Saint Pétersbourg, novembre 2002
Souvenirs vagues d'une suprématie du vide j'évoluais doucement entre les tumultes de l'anarchisme et une ataraxie Zyprexive . J'avais évolué intérieurement dans les plis compliqués des dieux alter et dans une calme dissolution, j'avais subi les discours vains du concret sur un monde fondamentalement abstrait.
Entre deux gorgées d'un (faux) pastis, j'avais massivement élaboré une stratégie d'évitement en arborant une normalité de rigueur.
Dans un flux constant d'images, j'avais, malgré tout, pris le temps d'observer, la bague Borgia du photographe, le mot Elite écrit au sucre sur un gâteau noir, le bout de ventre bronzé d'une femme d'une cinquantaine d'années au dessus de sa ceinture D&G, les veines saillantes du bras d'un joyeux gay, la beauté féline sans expression d'une jeune fille brune, le reflet d'une lumière orange sur un verre de Martini blanc, les chaussures usées d'un homme avec une cravate Hugo Boss...
...
Quand (enfin) beaucoup plus tard, je revenais à moi, j'ouvrais le volume I d'Ernst Jünger à la date du 2 décembre 1942 et j'y lisais :
' Vorochilovsk,
Le souffle du monde des équarrissoirs est parfois si sensibles, qu'il éteint en moi tout désir de travailler, de former des images et des pensées. Le crime, par sa nature, répand l'étouffement, le désarroi ; la maison de l'homme devient inhospitalière, comme si une charogne y était cachée. A ce voisinage, les choses perdent leur charme, leur parfum et leur goùt. L'esprit s'épuise sur les tâches qu'il s'était fixées, et qui l'occupaient en le réconfortant. Mais c'est justement contre cela qu'il faut engager la lutte. Les couleurs des fleurs sur la cime mortelle ne doivent point pâlir pour l'oeil, fut ce à un pouce du précipice. '
vendredi 7 janvier 2011
L'oiseau faible
Peinture : Georges Rochegrosse, Le chevalier aux fleurs (tiré de Wagner, Parsifal), 1893
Dans une demie rose d'hiver
L'air sensible d'un autre jour
Ordonnait aux loups mon cortège
Dans l'herbe encore noire
Le m'endormais alors,
avec au loin,
Des prairies d'horizons
De cette route au firmament
Je sublimais,
mille soleils couchés
J'avais, alors, en moi
La laine blanche du commencement
Au coeur d'un épais nuage,
là haut, loin
En un ciel pavanés de matins.
jeudi 6 janvier 2011
Bosphore interne
Photographie : Romain Meffre & Yves Marchand, Ballroom ( Lee Plaza hotel, Détroit), 2006
J'imaginais maintenant appartenir à l'extra monde d'une transcendance horizontale où mon point d'insertion serait le corps et ce qu'il pouvait (être).
Dans l'immobilité d'une demi zone je demeurais figé sous un cercle d'involution où je semblais trouver un pacifique vide.
Au coeur même d'une lucidité entropique, je semblais me réduire à ne jouir que de moi même en cherchant à nier les ombres du reste (tout le reste)tout en sachant que cette même délirante négation devait elle même se nier.
Aux prises avec cette impossibilité fondamentale, mon esprit s'activait alors alternativement à une passivité matérielle ou spirituelle et j'alternais alors les deux mouvements dans un débordement blessé.
Pendant tout ce temps, il pleuvait avec régularité et mes valences internes changeaient comme autant d'extrêmes dissolutions.
J'allais donc du ciel en enfer comme d'un bosphore symbolique entre Lucifer et Satan dans le plus crucifié désordre.
Ma mère au téléphone m'avait semblé être une étrangère et dans cette (in)conscience à moi même même je souffrais dans un chuchotement.
De cette ontologie négative j'imaginais dès lors, un 'pouvoir être' surnaturel, décérébré, désincarné et sans affects.
Quelque chose comme la mort peut être.
mercredi 5 janvier 2011
mardi 4 janvier 2011
lundi 3 janvier 2011
dimanche 2 janvier 2011
samedi 1 janvier 2011
Inscription à :
Articles (Atom)