samedi 15 septembre 2007

Vaincu


Je m'enfonçais de nouveau violemment dans un vide interne hallucinant. J'avais du réel une perception angoissée et oppressante et en étais comme rendu impuissant à moi même. L'éphémère me heurtait dans sa structure et mon Moi en devenait écartelé...Un boeuf au regard éteint tiraillait mon esprit tracé dans la dispersion et 4 chevaux noirs sans yeux achevaient de détruire ce qui devait rester de moi . Je criais dans mon dieu-raison-perdu et l'instabilité me répondait en écho. Dans un fonctionnement ecclésiastique j'étais bien involontairement dans une ascèse absurde et la bouche ouverte du poisson semblait bien comme désirer m'avaler. Le soleil de cette croix septembre brûlait mon essence même et mon regard devait être celui de l'oppressé. Mon engagement corporel s'en trouvait affecté au point même que j'en venais à douter de ma propre existence organique et ça devait être bien cela mon enfer. J'en venais à n'exister qu'au travers de mes lunettes de soleil opaques avec mon intime broyé menu comme Moi-peau. Entre deux négations du réel j'écoutais en boucle et d'une manière compulsive un groupe de rock non identifié et l'existence semblait alors comme formellement prendre corps (extérieur moi). 3 heures du matin plus tard l'impact de l'incendie consumait encore.