dimanche 28 août 2011




















Photographie : Walker Evans, Robert Frank in his house in Nova Scotia, 1969-1971 photograph by




Buddha Bar sur sortie Bose avec les vagues en fond sonore, j'approchais sans allégresse du délicat moment où tout semble pouvoir se dissoudre.
Ma conscience étendue à terre en bulles pétillantes, j'avais les Bps basses en reflux sanguin et dans un bruit de mitraillette extatique espérer en creux l'achèvement de ce désert interne.

Quelque part entre le sable et la mer, je revoyais peut être bien les sirènes tunisiennes fumant la shisha, leurs cheveux noirs noués sur ma nuque.
Dehors au loin, une lancinante complainte, quelque chose de la dureté virile, de celle qui porte peut être bien moustache et voix grave. Ca sentait l'âme et la sueur et la mutante vision prenait forme d'un tambour devenu dingue.

Le mirage de celle qui dans sa chevelure et sa bouche m'absorbait se mouvait en moi ondulante et oppressante...le blanc se mélangeait au blanc de ses dents et sa langue serpent observait le monde devenu réduit à deux riens.

Ultime secousse organique je voyais maintenant le rien depuis dedans et j'en devenais calmement dépendant.

samedi 27 août 2011




















Oeuvre : Willem de Kooning, Pink Angels, 1945








Oeuvre : Runa Islam. Emergence. 2011. 35mm film

vendredi 26 août 2011

Lettre à l'imaginaire

























Toile : Rembrandt, Le Boeuf écorché, 1655






C'est le calme de la nuit à venir, elle est là, entre silence et nous.

Parce que j'imaginais toi, je voyais l'eau glissant sur tes cheveux...Avant de venir, te repenser encore et encore...
Ton regard comme répandu en moi...prendre ta main et la serrer fort...

Puissance du flot qui nous entraîne dans son sens, soyons téméraire et je serais là...près de toi confiant et peut être aimant.
Viens contre moi, écoutes mon cœur te parler.
Nos bouches en promesse, ta peau comme irradiante...sans cesse à mes cotés, viens...
Tu ne seras plus jamais seule, nous nous griserons de nous, je serais en toi comme tu seras en moi.
Pesons sur nos âmes avec la grâce de nos âmes aimantes...
Derrière mes paupières mi closes, l'élancé de tes cuisses, tendues...comme une dérobée entaché d'éternité...

Pesons nous, estimons nous, aimons nous...bien avant qu'il ne soit trop tard...

Toi, toi, toi, sans rien dire.

jeudi 25 août 2011





















Œuvre : León Ferrari, Sans Titre, 1964

mercredi 24 août 2011

Stases de l'amitié




















Oeuvre : Yan Pei-Ming, Self Portrait as a Skull, 1960 (Autoportrait en crâne)




C'était de ces journées où les grands renversements tentent de saper les fondements, de ces jours où tout apparait comme étant faux et sans plus aucune substance de sincérité.
Cécile m'avait blessé sans retenue, sans pudeur, avec violence et la blessure en moi était irrémédiablement ouverte et béante.
Nuit hallucinée de chaleurs, d’écœurements, de néantisations et d'écrasements.
J'avais respectivement rêvé d'un autel à ma clope, d'un jardin plein de vers et d'une tenture africaine en feux.
Une nouvelle fois, ce que je croyais et espérais comme étant solide se pulvérisait dans une jalousie sous-jacente dont je ne pouvais comprendre les motivations internes, sinon à imaginer, chez elle aussi, les graines néfastes d'une non-bienveillance structurelle sinon ontologique.
L'homme dévore l'homme sous les masques trompeurs d'une gentillesse feinte et purement formelle.
Au final et comme souvent, y-avait t'il un être capable d'aimer vraiment un autre être, autrement que dans des dynamiques d'ascendances relationnelles ?

De nouveau, cette impossibilité même se dévoilait à mon âme blessée.

J'étais définitivement d'un autre monde et je me devais de me protéger de mes résistants fantasmes de relations pures, sans intentions cachées, sans projections névrotiques, sans processus affectif déguisé de domination subtile.
Personne ne semblait entrevoir les affres de mes persécutions pathologiques et cette solitude même me rendait schizophrène au plus haut degré.
En dehors, j'avais la peau bronzée et le teint correct.
Résolution 4789652 :
Ne jamais me départir de mes lunettes noirs comme protection de mon être.
Jamais plus se départir de mon fragile bouclier.

-
Cioran écrivait dans ses Syllogismes de l’amertume : "Mes doutes, je les ai acquis péniblement ; mes déceptions, comme si elles m'attendaient depuis toujours, sont venues d'elles même. " et ce jour c'était la célébration.

mardi 23 août 2011




















Oeuvre : Olivier Debré, Norvège brune ottual, 1978

lundi 22 août 2011




















Oeuvre : Poupée, Bertrand Hugues, 2005

jeudi 18 août 2011





















Photographie : Yves Klein, Le “Saut dans le vide“,1960

mercredi 17 août 2011




















Oeuvre : Zao Wou-ki, Composition en bleu, 1965

vendredi 12 août 2011

Les fiancailles




















Oeuvre : Caroline Tafoiry, 2011

jeudi 11 août 2011





















Peinture : Gino Severini, Autoportrait à la pipe et chapeau panama, 1908

mercredi 10 août 2011









Photographie : Dune du Pylat, Jean Bernard Nadeau, 2004

mardi 9 août 2011

Sable Mer

















Oeuvre : Jim Borodin

dimanche 7 août 2011


















Peinture : Aurora Kriegel
Gris sunfay

samedi 6 août 2011

Rivières et pluies

mercredi 3 août 2011




















Oeuvre : Arnulf Rainer, Autoportrait, 1942

lundi 1 août 2011

Mmmm