dimanche 30 octobre 2011
























Œuvre : Lewis Achenbach, sans titre, 2008

samedi 29 octobre 2011

Divinus Perd

























Œuvre : Anonyme (Suède)




"Tellement lourd est le désespoir de Dieu
Dans la plaine aux cactus sauvages
Que je L’ai entendu qui pleurait là-bas

À me voir m’aventurer
Où le péon avait été assassiné
Tellement lourd est le désespoir de Dieu

Dans la pollution de l’air
Entre midi et la pluie
Je L’ai entendu qui pleurait là-bas

J’ai senti son angoisse
Chercher refuge déchirant dans ma tête
Tellement lourd est le désespoir de Dieu

Qu’il puisse chercher repaire
Dans un être si petit et si vain
Là-bas je L’ai entendu qui pleurait.

Tellement plus vaste que notre sort
Que les déserts de la Nouvelle-Espagne
Tellement lourd est le désespoir de Dieu
Oui je L’ai entendu qui pleurait."

Malcolm Lowry, Poèmes du Mexique, VI,
1942

vendredi 28 octobre 2011

Distancia
























Œuvre : Seb Janiak, Chute, 2010




Pendant que dans la plus grande folie se déployait en moi, j'alternais l'Apocalypse christique, la cosmogonie Incas et Gunther Anders que je n'arrivais pas à tenir à distance.

" Ce qui se tient derrière nous – au sens de ce qui est valide une fois pour toutes –, c’est la présupposition qui rend la catastrophe possible.
Ce qui se tient devant nous, c’est la possible catastrophe.
Ce qui est toujours là, c’est la possibilité que la catastrophe ait lieu à chaque instant."


Günther Anders, Le temps de la fin, 2007

jeudi 27 octobre 2011

L'impuissance























Œuvre : Bernard Réquicho, Sans titre, 1960






" De ce qui est perdu, de ce qui est irrémédiablement perdu, je ne désire récupérer que la disponibilité quotidienne de mon écriture, des lignes capables de me saisir par les cheveux et de me remettre debout quand mon corps n'en pourra plus "
Roberto Bolanõ, Anvers


Sans titre, 1960

mardi 25 octobre 2011

Le chaos en prince charmant
















Photographie : Géraldine Dubois, Camargue, 2008Lien




Et puis (re) tomber sur John Milton
:

À mesurer que ma lumière s'est épuisée
Avant le midi de mes jours, dans l'obscurité du vaste monde,
Et que mon précieux talent, voué à la mort s'il demeure enfoui,
Est vainement niché en moi, alors que mon âme penche encore plus

À s'en servir pour mon créateur et lui présenter
Le compte qui est mien, de peur qu’il ne me tance à son retour :
« Dieu exige-t-il le labeur quotidien, quand la lumière est refusée ?
Questionné-je sottement. Mais Patience, pour prévenir

Ma fâcheuse récrimination, aussitôt répond : « Dieu n’a nul besoin
De la tâche de l'homme ou de ses offrandes. Qui mieux
Supportent son aimable joug, mieux le servent. Son état

Est souverain ; des milliers sont-ils qui à son appel se lancent
Et se hâtent par la terre et les océans sans répit.
Ils le servent aussi qui debout savent attendre.

Sur sa cécité, John Milton,1667

lundi 24 octobre 2011

M. comme

















Œuvre : Peter Kapeller, 1982




Pendant que l'imaginaire Alexandra me donnait à penser à la fois, la mort du mot et son érotisme corporel, j'imaginais bien malgré tout une sémantique du néant et une territorialité dégagée de toute forme de concept.
J'allais et venais entre l'île du désir seul et les gouffres d'une cérébralité excessive, ainsi donc, j'avais perdu Nadège en oubliant de lui parler d'un Eros devenu aussi violent qu'absent.
Je me souvenais alors des paramètres d'une parisienne romanesque qui, entre un corps violemment désirable et un cerveau sexuel me parlais de Carlo. M.
Qu'avais je donc à faire d'autre sinon à réactiver la féconde vacuité d'à la fois son souvenir éteint et de sa somptueuse croupe.
J'ouvrais alors, cet ouvrage comme on rentre dans une cave, vide et vaguement emporté...

"
De sorte que n’ayant rien et ne pouvant rien donner, ils s’abandonnent à des mots qui simulent la communication : puisque chacun ne saurait faire en sorte que son monde soit le monde des autres, ils imaginent des mots qui contiennent le monde absolu, et ils nourrissent de mots leur ennui, ils confectionnent un baume de mots contre la douleur."

Carlo Michelstaedter, La persuasion et la rhétorique

samedi 22 octobre 2011

Œuvre : Nune Aghbalyan, Mosaic, 2008




























vendredi 21 octobre 2011

Message à Scalpa

























Œuvre : Carole Bressan, La Nébuleuse du Crabe


Je me souvenais de l'endroit strict où le verbe s'absente là où dans les vapeurs éteintes d'un ancien beaujolais parisien, le fantôme du frère revenait comme un spectre entre des cuisses espagnoles et la fureur noir d'un fleuve éternel.
Au final, que faire, sinon un million de choses ou réactiver un passage juste étroit ?

Arthur Rimbaud dans Une saison en enfer écrit : "Plus de mots ".

Pas mieux.


jeudi 20 octobre 2011

























Oeuvre : Oscar Oiwa, Ophelio, 2007

lundi 17 octobre 2011


















Oeuvre : Phillipe Cognée

dimanche 16 octobre 2011
























Oeuvre : Annie Abbot, strike, 2011

samedi 15 octobre 2011


















Oeuvre : Roy Wenzel, Sans Titre, 1975

jeudi 13 octobre 2011






















Lien



Oeuvre : Kasimir Malevitch, Carré Noir sur Fond Blanc, 1913

mercredi 12 octobre 2011

























Oeuvre : Paul Klee, Jardin magique, 1926

mardi 11 octobre 2011


















Toile : Michel Trapezaroff

lundi 10 octobre 2011



















Œuvre : Marilena Pelos, Sans Titre, 2007

dimanche 9 octobre 2011
























Œuvre : Harald Stoffer, 1982

samedi 8 octobre 2011
























Œuvre : Adam Nidzgorski, Sans Titre,

vendredi 7 octobre 2011

























Oeuvre : Carole Bressan, Série des Narratives, 2007

jeudi 6 octobre 2011















Peinture : Paul Camille Guigou, 1869

mercredi 5 octobre 2011



















Oeuvre : Robert Rauschenberg, Yellow Body, 1968

mardi 4 octobre 2011




















Oeuvre : Jean Arp, Constellation aux cinq formes blanches et deux noires, variation III, 1932

lundi 3 octobre 2011
























Œuvre : Janko Domsic, 1992


dimanche 2 octobre 2011
























Oeuvre : Unica Zürn, 1950

samedi 1 octobre 2011


















Oeuvre : Carlo Zinelli, 1952