mardi 7 octobre 2008

ConCrétude et signes


Dans l'étourdissement du temps, j'annulais un à un les religieux moments d'événements traumatiques et j'entrais bien dans une complexité toute mécanique où à chaque moment se substitue une double relation intime entre mon âme et les néants. Comme au coeur d'un déploiement externe j'étais bien comme en quête d'un fugitif concret qui jamais ne cessait de se dérober à ma propre conscience. J'alternais alors sans logique aucune, d'étranges réductions organiques avec de complexes et mystiques pensées. J'entendais parfois les cris des crépuscules tandis que je m'exaltais sans conscience aux hurlements solaires. De ces moments j'arrachais alternativement le sentiment du terrible, du transcendant, du fascinant et d'une brumeuse marée interne. J'observais alors entre mes larmes, un papillon brûlant sur l'eau bleu azur, une tortue imaginaire en écorce d'aube, un chat au regard poison.Je pénétrais dès lors une réalité devenue complexe et non moins étrange où aucune anditote à mes barbaries n'existait. Je chutais alors dans d'innombrables et nouvelles béances où mon entité morte amplifiait mon abîme en perdition.La réalité semblait converger vers un point ultime situé quelque part entre métaphysiques et douleurs et mon qui se dépassait dans un lourd tissu épais et sombre, j'entrais tel un faible prince dans la menace des impasses finales.Je me couchais alors dans l'insatiable espoir d'un insensé qui cesserait de l'être et me noyais finalement dans de terrifiantes et chaotiques désillusions.