jeudi 28 mai 2009

Zabijä

Au loin en moi, une chanson lointaine, Avec ou sans moi, je ne savais pas, je ne savais plus, je n'avais jamais su. Le temps lui même semblait se dilater dans mon cerveau-chien . Le beau chanteur rock chantait dans une diamétrale autre réalité, le tempo batterie résonnait en mon en dehors, comme une harmaguédon sans corporalité mais très éternellement douloureuse.
Je croisais sans alternative aucune, un Pascal joyeux mais très mort désormais, un Philippe fantômatique et un certain nombre de femmes dont j'avais tout ignoré et dont je continuais à aimer les représentations vides.
J'en étais là de mon évidement-couteau-tranché quand la mélancolie ma furieuse amie s'invitait en moi comme un cancer sauvage. Je devais alors, bien mal côtoyer de bien étranges médecins qui avec de grands sourires insolents m'expliquait un rationnel qui pour moi s'enfuyait presque totalement.
J'écoutais alors doucement un vieux cd d' Ali Farka Touré en pleurant, froidement et sans larmes aucune.