samedi 1 août 2009

Quelque chose de rien


Je demeurais soudé au violent éclat de ses hanches et dans la pénombre de ses frissons je tendais ma chasse en recrachant avec régularité ses halètements. Les eaux comme une feuille dans la glace, j'avalais ses plumes en nuages vivants et de ses prophéties je brûlais les traces comme autant de serpents avides.Je taisais le monstrueux en moi et brisais en rafale, l'azur de ses fruits bâillants. Je recouvrais nos limbes de ses profondeurs raflées et au creux de ces incertaines régions j'abandonnais des milliers de commencements. Parlant, dans le coin précis d'une pesanteur fanée, je crachais fermement sur les fers d'un futur naissant. Les nuages alors, ruaient dans ce monde comme un ciel avant le printemps et dans une lumière d'ailleurs, le néant jouissait.

Photo : Jan Saudek