jeudi 25 mars 2010

Esprit pesant














Peinture : Patrick Waravka, Fleurs de lys, 2004




J'étais le vent qui tremble sur la crête et le silence puait son venin
Aujourd'hui, le vide s'était gorgé de nuages gris et l'éloignement du temple soleil
dans les hauteurs du ciel
me faisait voir le jour du dehors
La nuit tombait doucement et la lune tiède ne descendait jamais jusqu'au noir.
Je convoyais alors les couches flexibles d'une cruelle mélancolie qui s'illuminait comme un brasier.
Je tentais d'éloigner cette intériorité barbare en imaginant des feux de pierres vives.
Nous étions en Mars et les torches s'allumaient, l'aurore s'éclaircissait et un vent moins frais s'élevait.
Perdu et seul, je me ramenais, les yeux vides, sur un puissant cheval rouge, comme à la tête d'un vain combat avec moi même.