lundi 10 mai 2010

Drap de ronces












Peinture : Ivan Aivazovsky, Vagues Déchainées, 1898





D'urgences closes en marées désespérantes, j'allais de nouveau de ratages en auto-trahisons
J'associais la surface du calme à ma délivrance mortelle comme unique issue
J'haïssais toujours le jour et la nuit s'invitait désormais à cette anxieuse haine.

Tapi au fond de mon gouffre
Je gangrénais mes vertiges à coup de délires morbides et je me prenais à avoir peur de tout et de tout le monde.
Ma consommation massive d'Alprazolam m'emmenait à l'absence fugitive de mes tristesses tout en sauvegardant mon regard de l'atroce réel avec d'épaisses lunettes noires.
Je ne me dédoublais pas mais j'étais génétiquement double.
Aux mains amoureuses du désespoir j'aurais rêvé me pendre et , comme dissout à moi même, brûler mon cerveau à l'enfer de mon effondrement.
J'aurais voulu perdre les longues et terribles années de regrets et aux racines d'une aube inconnue me laisser dévaster aux lames de la dislocation.