mercredi 9 juin 2010

Carré Noir

















Peinture : Marjolaine Favreau, 2007





Avec brutalité, et dans tous les sens, la mort semblait fusionner dans mon esprit et je perdais un semblant de Dao comme le dissolution d'un Moi-putain. Tour à tour abandonné à moi même, je devais me xanaxer pour tenter d'oublier celles et ceux que jamais je ne reverrais. Me revenait alors, les paroles bibliques du 'sommeil de la mort' et dans un sectionnement interne, ma gorge se nouait irrémédiablement. Je cauchemardais alors, les gouffres d'un espace sanguinaire et j'avais vis à vis de mon propre désastre des idées martiales.
Les tempêtes de Jupiter circulaient à 400 kilomètres/H et j'étais comme au creux du grand brasier. L'existence plongeait de nouveau dans une ombre herméneutique qui m'échappais et je le savais désormais, m'échapperait à jamais.
Dans le plus profond désordre, je repensais à Pascal, mes mémés, mes chiens, la nuit, mon collier d'opercules Coca rouge et mon frère Didier, si loin et pourtant si proche. Dés lors, je me devais de sacrifier mes méchantes et suicidaires pulsions aux seules espérances d'un échappatoire unilatéralisé.
Epuisé et au bout de moi même, je prenais mon Zyprex. comme une hostie en attendant les fleurs de la nuit.
Une ultime clope à la bouche, je regardais d'un esprit cassé, les icônes tragiques de Frida Kahlo, sans pleurer.