jeudi 11 novembre 2010

Les chuchotements du dedans











Toile : Gustave Coubet, Le Désespéré, 1843-45



Le désir était moteur et l'être suivait dans son sillage, hors lui, la substance vitale devenait sans résonance, saturé de vide.
La vie exerçait malgré tout sa fascination dualiste comme le réservoir immense d'émotivités silencieuses.
Je subissais de plein fouet l'in-connaissance d'un divin potentiel et je me rétractais sous les contradictions multiples de cette sur-tension.
Sclérosé de l'être, une puissante léthargie s'emparait de moi en même temps que je retombais en poussières négatives.
J'effleurais la pulsion de participation comme la nostalgie vaine d'une célébration de la fusion.
J'étais le terrain vague, la prose stérile, la divagation périlleuse et de ces monstrueuses désaffections mes fragiles protections se fissuraient au coeur d'un surréel absurde.
Je m'habituais à la barbarie de la tristesse aussi bien qu'à ma conscience implosée.
Des prisons de mes symbole j'entrais, assommé, dans la cage protectrice d'une impasse en refuge.
Psychiquement désencombré de la vie, j'envahissais les vides de la pure contemplation.