vendredi 3 mai 2013

Orphelin du ciel

Otto Dix, Triumph of Death, 1934


L'hiver était passé, avec lui, la neige, les nuages et soleils gris. Désormais, le plein soleil illuminait les ombres, enjolivait le bruit d'un printemps semblable à lui même.
Je devais maintenant sous les coups d'une  lumière printanière, oublier Michelle ou en tous cas réfugier notre vécu quelque part en moi, entre les morsures du souvenir et l'éclatement du temps. Parfois l'âme en peine, j'égrenais aussi surement qu'un chapelet, les images vécues, les instants pris au temps, ce qui doucement partait vers un passé aussi dense que lointain..aussi abstrait qu'enchainé à mon âme.
L'année en fuite, j'allais devoir parcourir encore plus seul que la mort, les résidus d'un réel abimé. Automne, Été, Printemps comme pris à un tourbillon d'une mécanique passéiste.