mardi 25 novembre 2008

Facilement nocif


j'entrais bien malgré moi dans une improbable auto division où plus aucune forme de logique ne fonctionnait. Je côtoyais sans proximité l'ultime instabilité existentielle, celle qui ajoute à un processus autonome l'inanité de toutes formes de sens. Mon esprit, isolé et inintelligible s'étirait jusqu'à casser entre des obstacles inquiétants et des perspectives complexes me laissant un réel uniquement perceptif. J'allais et venais dans une perpétuelle transition entre l'inanimé et le substantifiant, tout en recomposant sans règles aucune, ma propre intériorité. Ma psy. ne m'avait plus écrit depuis longtemps et j'essayais sans résultats de mutiler notre densité relationnelle à coup de déconstruction ontologique teintée d'une misogynie aussi subtile que sauvagement violente. Je m'épuisais alors à faire du neuf dans du banal et je détendais sans profondeur, les câbles hors d'usage de l'action. A ma fragilité effondrée s'ajoutait un effet explosif d'auto retrait inquiet et de ce tremblement interne, j'entendais uniquement les grondements spirituels. Je soufflais mes poumons goudronnés aux abords d'improbables trous noirs. Mon coeur noyé dans une galaxie caverneuse m'enveloppait douloureusement d'une respiration profonde issue de je ne sais quel monde intérieur.