dimanche 31 mai 2009

Décalage externe


Comme une amertume génétiquement ontologique, l'existence m'apparaissait comme dans un anti- renversement kantien, une fin sans finalité et c'était là une révélation interne fondamentalement perturbée. Entre deux sommeils et l'infini,j'essayais alors, de me rassembler, tant bien que mal en songeant aux multiples d'une seule et massive fracture. Mon dés californien tombait avec régularité sur Vodka-Detox et le gris argenté de ses carrés formait un nuage de significations. Pendant ce temps, il pleuvait depuis très longtemps et la terre s'auto consumait éventuellement en se réchauffant.
J'étais là quelque part entre une mauvaise méditation et une auto réflexivité négativante quand j'axais de plus en plus mal le rapport dualiste Effort et Finitude. Du coup, je perdais l'imagination même d'une unité quelconque et me perdais dans une énième réflexion sur ce concret qui me semblait comme définitivement lointain. Je croyais alors entendre mon corps se tendre comme un arc vers un million de cibles, et loin en moi ça suintait l'abandon, comme projet sans objet.
Comme en plein décalage vers le rouge j'entendais la nuit céleste avec un décalage temporel inverse à la flèche du temps. Pendant la dissolution, je prenais les pistes vertes d'une toute transcendantale médiocrité mathématique là peut être, où (0 + l'infini) prend son sens.
La pluie au dehors, l'universel qui joue sous ma rage
J'en étais las de claquer mon fouet
En vain et emporté je fumais trop et parlais tout seul
l'animal crevait en moi jouant dans une folle matrice
j'avais dans l'infini interne (moi & moi )avalé ma langue et attendais lourdement que la mandragore me délivre enfin
Sur le mur, juste en face de mon âme-îvre, cette phrase :
"Les pensées métamorphosent le cerveau lui même"
Souverain à moi même, j'irais dans les maisons vides, m'éprouver à garder mon âme et mon coeur
Le soir venu, j'irais écouter le bruit des rails comme on attend les oiseaux voyageurs
Dans mon espace où (presque) tout me semble contingent mon espérance en ligne parallèle, ce soir là, les étoiles ou la pluie seront notre abri.