jeudi 25 juin 2009

Reduction ad absurdum


Je ne croyais toujours pas à une quelconque métempsycose et me demandais parallèlement quelle était la nature métaphysique de la constante cosmologique. J'en étais au point même où l'idée de structure m'étonnait autant qu'une pure possibilité.
J'allais et venais entre l'idée de Dieu et une diamétrale négation et finissait par me dire conformément à ce que m'avait dit Stéphanie, que l'idée même d'une négation constituait le fondement même de l'affirmation.
J'alternais entre profond dégoût de la chair et un insensé désir non moins charnel. L'idée de l'être en tant que femme accessoirement perçue comme une pure concrétion animale me filait une nausée toute existentielle et j'allais et venais entre les deux pôles d'une répulsion à la fois bestiale et raisonnée. C'est sur j'allais très mal et devais bien me dissoudre dans les eaux noires d'une altérité inexistante. Je réduisais tous les termes d'une subjectivité imaginée pour n'arriver qu'à des résidus inexploitables d'être inhumains.
J'allais sur ce, me servir un verre d'eau de vie de figues en provenance de Tunisie et tenter d'oublier tout ça.

Photo : André Masson, Nu au poisson mauve