mercredi 5 août 2009

Désenchantement heurté


Dans un cruel silence j'offrais des bouquets de lumières à ma folie et observait mes larmes couler en m'endormant dans de puissants éclairs.
Je regardais l'éternel ciel et du désert de mes tourments, j'usais une éventuelle pluie par le souffle permanent du soleil.
Je tentais dans d'infinie dérives de perdre mon ombre et devenais l'époux de noires rumeurs
Distingué dans chacun de mes abîmes et dans de lointaines vibrations en horizons très bas j'alternais sans ordre les flammes effondrées d'un trajet vain.
Je m'éloignais lentement de moi même et m'attardait à la source glacée du désespoir en écoutant les éboulements de ma conscience.
Dans les écarts infinis d'une vie devenue nue, j'abolissais même les limites de mon propre écartèlement en confondant les découpes du temps et les éclats de mes ruptures.
Précipité dans les épuisements de noires foudres, je devenais cette seule empreinte que rien ne pouvait délier et recopiais mes vertiges sur les couleurs lointaines de trop rares accalmies.
J'étais dans les plis même de l'étrangeté et il semblait que je ne puisse jamais en sortir.
J'avais revêtu les habits d'une dernière célébration et les jours passaient malgré tout inexorablement.
Dans l'impuissance douce des apparences, ma détresse se réactivait avec une régularité effrayante et dans d'ultimes sursauts j'isolais une à une les immatérialitées de ma dévorante sécheresse.