jeudi 20 août 2009

Fugitivité et suicide


J'avais de moments de totale dureté où l'espace même se creusait en moi.
Disparaissant, alors dans une inutilité douloureuse et en pleine confusion je déshabillais le corps même de la mort en repoussant l'horloge de la fin.
J'égarais dans les reflets du temps la mystification de la transition mortelle en de profondes et bien misérables douloureuses illusions.
Fantômes à moi même je sombrais de l'intérieur comme sombre un bateau dans la pluie et croisais les yeux tristes de funestes ténèbres.
L'altérité sexuelle comme ma dernière emprise, je parcourais, blessé, les labyrinthes d'univers totalement décapités.
L'obscurité suintait dans mes soupirs et d'innombrables impasses habillaient mon regard.
Bientôt, rassuré et certain, j'imaginerais l'harmonie suprême, sous l'angle sauvage de lames de rasoir en forme de précipices.

Peinture : Jerôme Bosch, L'extraction de la pierre de folie