mercredi 19 août 2009

Soupçons aveuglés


A la source d'un temps imprévu et, tardif à mon propre système, je levais les voiles de l'espérance comme au coeur d'une chapelle profondément mélancolique.
Je sollicitais l'imprévu en même temps qu'une ignorance volage et manquant de jours,tentais assez vainement de m'ignorer avec une très désinvolte régularité.
Je troquais alors en pleine bouche, les cris d'une violente mélancolie avec les trapèzes noirs de sexes féminins que je fleurissais de sourdes conjurations.
J'abolissais les bourreaux en moi dans une étreinte humide et sacrifiait à mon soleil la partie de moi comprise entre un mauve immobile et une excuse matinale.
Je descendais vers les dieux comme on descend aux pûtes et sacrifiait à l'hypothèse de l'épuisement l'essentielle de ma vigoureuse agonie.
J'avais le regard clair et la peau bronzée et dissimulait ma lame dépressive aux feux d'effusions sans mots.
Nous étions en Août et l'été déversait une chaleur aussi désertique qu'aride. (19 au soir)

Peinture : Gustave Courbet, La Vague