dimanche 16 mars 2008

Spasme de vide













Buddha Bar sur sortie Bose avec les vagues en fond sonore, j'approchais sans allégresse du délicat moment où tout semble pouvoir se dissoudre.
Ma conscience étendue à terre en bulles pétillantes, j'avais les basses en reflux sanguin et dans un bruit de mitraillette extatique espérer en creux l'achèvement de ce désert interne.Quelque part entre le sable et la mer, je revoyais peut être bien les sirènes tunisiennes fumant la shisha, leurs cheveux noirs noués sur ma nuque.
Dehors au loin, une lancinante complainte, quelque chose de la dureté virile, de celle qui porte peut être bien moustache et voix grave...ça sentait l'âme et la sueur et la mutante vision prenait forme d'un tambour devenu dingue.Le mirage de celle qui dans sa chevelure et sa bouche m'absorbait se mouvait en moi ondulante et oppressante...le blanc se mélangeait au blanc de ses dents et sa langue serpent observait le monde devenu réduit à deux riens.Ultime secousse organique je voyais maintenant le rien depuis dedans et j'en devenais calmement dépendant.