dimanche 6 décembre 2009

Sans chaleur














Oeuvre : Oskar Kokoschka, La Fiancée du vent, 1914




J'étais le vent qui tremble sur les crêtes et le silence distillait son venin avec douceur. Aujourd'hui, le vide s'était gorgé de nuages gris et l'éloignement du temple solaire dans les hauteurs du ciel me faisait voir le jour dehors en vrai.
Lorsque la nuit tombait doucement, la lune tiède ne descendait jamais jusqu'au noir.
Je convoyais alors les couches flexibles d'une cruelle mélancolie qui s'illuminait tel un brasier.
Je tentais finalement d'éloigner mon intériorité barbare en jetant mes avant bras dans des feux d'un été de pierres vives.
Nous étions en Décembre et les torches s'inclinant, l'aurore naissait et un vent frais s'élevait.
Je me ramassais dans un déclin de lumière, sur un cheval rouge sang à la tête d'un combat avec moi même.